Panniculite : série hospitalère de 15 malades - 28/11/24
Résumé |
Introduction |
Les panniculites représentent un groupe hétérogène de maladies inflammatoires du tissu adipeux sous-cutané. Notre travail a pour objectif d’étudier le profil épidémioclinique et étiologique des panniculites à travers une série hospitalière de quinze (15) cas.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective menée entre avril 2023 et mai 2024, portant sur les patients hospitalisés dans notre service pour panniculite. Le diagnostic de panniculite a été porté sur l’aspect clinique et le résultat de la biopsie cutanée (hypodermite lobulaire ou mixte, avec ou sans vasculite).
Résultats |
Quinze patients ont été inclus : 12 femmes et 3 hommes, sexe-ratio 4. L’âge moyen était de 39,24 ans avec des extrêmes de 17 à 83 ans. Un délai moyen de consultation était de 28 mois (1 mois à 9 ans). L’examen montrait des nodules sous-cutanés (80 %), multiples confluants en plaque dans trois cas (20 %), un placard érythémateux induré (13,3 %) ou une association à des lésions atrophiques (6,67 %), des cicatrices hyperpigmentées chez 53 % des patients. Les lésions siégeaient avec prédilection au niveau des membres inférieurs (53 %) ; jambes (60 %), cuisses (40 %) ; ou au niveau des membres supérieurs (13,33 %). Des signes fonctionnels à type de douleurs étaient retrouvés dans 26,67 % des cas, des arthralgies dans 26,6 % des cas. L’examen anatomopathologique concluait dans 33,3 % des cas à une panniculite lobulaire, septale dans 26,7 % ou mixte dans 6,67 % des cas. Une vasculite était associée dans 20 % des cas. Un syndrome inflammatoire biologique était retrouvé dans 53,3 % des cas. L’IDR à la tuberculine revenue positive chez 40 % des patients et anergique chez 26,7 %. Le diagnostic étiologique retenu était un érythème induré de Bazin dans 20 % des cas, une panniculite sarcoïdosique (13,33 %), un érythème noueux (20 %), une dermatomyosite, un scrofuloderme, une localisation secondaire d’un lymphome T CD30+, une panniculite infectieuse sterptoccocique, une périartérite noueuse et vascularite nodulaire dans 6,67 % des cas pour chacune. L’étiologie demeurait indéterminée chez une patiente.
Discussion |
Le polymorphisme clinique et étiologique des panniculites et la prédominance féminine dans notre série sont concordants avec les données de la littérature. Notre série rejoint également la littérature quant à l’âge (39,24 versus 40 ans) et la prédilection de l’atteinte des membres. Notre étude s’individualise par la prédominance de l’origine tuberculeuse 26,67 % avec 20 % d’érythème induré de Bazin qui est une vascularite nodulaire, considérée comme un état d’hypersensibilité à de multiples antigènes notamment le Mycobacterium tuberculosis, et le scrofuloderme. Chose qui peut rejoindre les données épidémiologiques de notre pays où la tuberculose est endémique.
Conclusion |
La particularité de notre étude est la nette prédominance de l’origine tuberculeuse, et de l’érythème induré de Bazin qui vient au même plan que l’érythème noueux. Des études larges sont nécessaires pour mieux illustrer le profil épidémiologique, étiologique, évolutif et les modalités thérapeutiques des panniculites.
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Vol 45 - N° S2
P. A550-A551 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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